Sensibilité chimique multiple et Hypersensibilité environnementale

​

La sensibilité chimique multiple (SCM) et l'hypersensibilité environnementale (HE) décrivent une affection chronique où une personne présente des symptômes lorsqu'elle est exposée à certaines substances chimiques ou autres agents environnementaux à des niveaux faibles tolérés par la plupart des gens. Les symptômes peuvent varier en gravité, allant du léger au handicapant.

 

La SCM a également été appelée intolérance chimique (IC), hypersensibilité environnementale (HE), maladie environnementale (ME), perte de tolérance induite par des agents toxiques (TILT), et intolérance environnementale idiopathique (IEI).

​

Environ trois pour cent des Canadiens ont été diagnostiqués avec SCM et HE. Cela affecte les hommes, les femmes et les enfants de tous âges, mais la prévalence augmente avec l'âge, et 60 à 80 pour cent des personnes diagnostiquées sont des femmes.

​

L'histoire de Caroline illustre comment SCM peut se développer et comment cela peut affecter la vie d'une personne:

​

L'hiver dernier, Caroline et son mari ont rénové leur maison, installé un nouveau tapis, peint les murs et verni les boiseries. Ils n'ont pas beaucoup ouvert les fenêtres car ils ne voulaient pas gaspiller d'énergie. Pendant les rénovations, Caroline est tombée malade avec des symptômes grippaux, des maux de tête et des nausées. Après la fin des travaux de rénovation, elle continuait à se sentir fatiguée tout le temps, et à ressentir des maux de tête, des nausées, et occasionnellement des douleurs articulaires et musculaires.

​

Quelques semaines plus tard, Caroline a remarqué qu'elle avait un odorat plus fort que les autres, et que ses symptômes étaient pires chaque fois qu'elle sentait des parfums, des odeurs de produits de nettoyage et leurs nouveaux meubles. Elle a également commencé à se sentir terne, embrumée et "à côté de la plaque" lorsqu'elle était en contact avec ces produits.

​

Elle a arrêté d'utiliser des produits de nettoyage et de soins personnels parfumés à la maison. Cependant, cela est devenu plus difficile pour elle au travail, car d'autres personnes dans son bureau portaient des parfums. Elle a développé des maux de tête, avait des difficultés à se concentrer et devait souvent quitter son espace de travail pour se sentir mieux. Ses symptômes s'amélioraient une fois qu'elle sortait à l'extérieur pendant au moins 20 minutes. Cependant, son patron a commencé à se plaindre de ses pauses fréquentes et Caroline se sentait de plus en plus stressée, car elle était maintenant également inquiète de perdre son emploi.

​

Elle a demandé de l'aide à son médecin de famille, qui l'a orientée vers plusieurs spécialistes au cours de nombreux mois : un neurologue, un gastro-entérologue et un rhumatologue. Chaque médecin a noté quelques résultats anormaux de ses examens physiques et de laboratoire, mais aucun n'a pu diagnostiquer le problème. Un médecin se demandait s'il pourrait s'agir de "ses nerfs". Caroline trouvait de plus en plus difficile de faire face, devenait de plus en plus frustrée par le manque de progrès dans la prise en charge de son problème de santé, et commençait à se sentir déprimée.

​

Diagnostic

Les personnes présentant des sensibilités environnementales (ES) consultent souvent plusieurs médecins avant d'être diagnostiquées avec la condition. Les patients atteints d'ES sont plus susceptibles de :

- se sentir ternes ou embrumés
- avoir des difficultés de concentration
- se sentir "à côté de la plaque"
- avoir un odorat plus développé

​

 

Source: Women’s College Hospital, Environmental Health Clinic, Toronto, Ontario - 2022 —Traduction de texte original en anglais.

​